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85. Tchèque ou espèces?

J'ai donc payé cet antivirus 79,99€... Eh! Quand on y pense, ce n'est pas rien. Avec une telle somme, je me suis renseignée, j'aurais pu m'offrir une cage pour furet et rongeurs de dimensions très honorables. Sauf que je n'ai pas de furet... C'eut donc été parfaitement idiot et je ne le suis pas. Idiote. Avec mes 79,99€ - toujours si j'avais voulu - j'aurais pu me faire tatouer Mario Bros sur la nuque par un tatoueur gothique de Abbeville. Mais d’une part je suis (très) douillette, d'autre part je l'ai dit je ne suis pas idiote et Mario Bros n'arriverait probablement pas en tête de mes choix graphiques. D'ailleurs à ce tarif, j'ai de très sérieux doutes quant aux compétences dudit tatoueur. Tout abbevillois qu'il soit. Avec 79,99€ (ou moins) j'aurais aussi pu contribuer à mon propre album sur ULULE . Si j'avais été idiote bien sûr. Parce que si j'avais les moyens, est-ce que je lancerai une contribution en ligne? N

84. Alors on danse?

Mambo... Dile que si... Setenta! Dame! Enchufla! Abanico!  Je vous arrête tout de suite, je ne révise pas mon espagnol. Je pourrais. Je devrais même. Mais non. Je préfère réviser mes figures de salsa. Qui ricane? Oui, je danse la salsa! Enfin je danse... Ok, ok, c'est un peu ambitieux comme formule... Disons plus humblement que pour le moment, je me déhanche, je tourne, je trébuche bref, je prends des leçons. Et je peux vous dire que ce n'est pas plus simple de s'y retrouver entre un  Sombrero et una  Muneca qu'entre  Ser  et  Estar . Par contre, c'est bien plus rigolo! Tout du moins pendant les cours. Parce que réviser une danse de couple toute seule, no es tan gracioso.  J'ai l'air finaude dans mon salon à piétiner sur le parquet : un, dos, tres... cinco, seis, siete... Pffff! Evidemment, ce serait trop simple de compter jusqu'à huit comme avec la guitare!!! En plus, je mélange tout... Faut faire quoi déjà avec les mains? Je croise en haut ou en b

83. Train d'enfer

Vendredi dernier je prenais le train. J'aurais pu prendre la mouche, mais je ne verse pas dans l'entomologie, les insectes me dégoûtent. Ça rampe, ça pince, on ne sait pas où est la tête... Beurk! J'aurais pu prendre le large mais c'est comme les insectes, les fonds sous-marins me flanquent la frousse. Ça colle, ça pique, on ne sait pas combien d'yeux vous regardent... Yeark! J'aurais pu essayer de prendre la lune par les dents. J'ai toujours eu le goût des missions impossibles. Et puis c'est joli la lune. Rien d'angoissant... Rien de dégoûtant... Mais non. Rien de tout ça. A la place, j'ai pris un bête de train. Un Paris-Metz tout simple. Rien de très exotique en somme. Metz pour l'exotisme, ce n'est pas Bangkok. Quoique les deux villes aient en commun d'avoir une longue saison des pluies. Et deux ou trois sex-shops. Mais je m'égare. De l'Est forcément. Le train TGV 2209 partait à 13h40 de la voie 8. Ils, comprenez deux

82. Toute ouïe

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Quand on m'a retiré les premiers pansements, j'ai d'abord cru que j'étais devenue Super Jaimie ! Alors moi aussi, on m'avait greffé une oreille bionique? Pour un peu, je me serais presque mise à courir au ralenti en pantalon pattes d'éph après de vilains espions à la solde des Russes! Sauf qu'après l'intervention, d'une part j'aurais eu l'air maligne à courir avec ma blouse en papier ouverte à tous les vents dans les couloirs de la clinique et d'autre part, j'étais aussi devenue Super Pompette. Alors là je vous arrête tout de suite. N'allez  pas vous imaginer des choses. Par exemple que je me sois sifflé trois coupes de Dom Perignon direct en sortant du bloc op'! Non. Simplement, vous saurez que privé de repères auditifs, il est difficile de se tenir debout. Il n'était donc pas question que je me mette à galoper après qui que ce soit. Du coup, j'ai préféré rester couchée et attendre que l'infirmière m'apport

81. Terrassée...

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Aujourd'hui, c'est mardi. Paris pleut. Ou plutôt, Paris pleure. Moi, j'en ai assez de pleurer. Assez de promener ma peine le long du macadam entre les fleurs, les hashtags, les paraboles des camions des télés internationales et les bougies. Assez depuis trois jours, de cette envie de vomir, de ne pas pouvoir dormir et de ce funeste refrain qui me tourne dans la tête Ah... Ah... Ah... Je me sens pas bien. Ah.. Ah.... Daech ça craint. Pour une fois que j'ai rien bu, j'aurais peut-être dû... Pourquoi je me sens si mal?  Facebook m'a suggéré de me peinturlurer en bleu, blanc, rouge. Twitter m'a conseillé de mettre une bougie à ma fenêtre.  Instagram m'a encouragée à boire des coups en terrasse.   Le Président de la République m'a incitée à faire une minute de silence. Et même, de New York à Londres en passant par Le Caire et Berlin, le monde entier a tenté de me consoler en me chantant la Marseillaise.  Tout ça, c'est gentil. Mais vain. Rien

80. Le pouvoir des fleurs

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Samedi, 16h45. Dans un quart d'heure à peine, j'ai rendez-vous avec le bonheur. Vite! Je sors. Métro Barbès-Richechouart. Sous l'enseigne de TATI, je manque d'abord de m'embrocher sur la perche à selfie d'un touriste japonais. Je slalome tant bien que mal entre les vendeurs de contrefaçons et les joueurs de bonneteau. Plus loin, je refuse une cartouche de Marlboro (Gold) quoiqu'à moitié prix ainsi que plusieurs épis de maïs grillés. Tous ces contretemps m’exaspèrent, j'ai les nerfs à vifs! Laissez-moi passer! Je ne veux pas être en retard! Et s'il ne m'attendait pas? Passé Anvers, enfin, la chaussée se dégage. J'accélère le pas et débouche finalement sur la Place Charles Dullin avec dix minutes d'avance... Ouf! J'ai le front moite de m'être précipitée, à moins que ce ne soit ma veste trop chaude pour les 25°C de ce mois de septembre. J'ai encore quelques minutes devant moi. J'en profite pour ôter ma veste et savourer ce