Articles

123. Tour de crasse

Image
Cher résidu de détartreur rouillé,  Hier soir, je me réjouissais de  passer pour la première fois de l'année un agréable moment en compagnie de mon ami Laurent à la Maison Plume au 61 de la rue Charlot (Paris 3ème) avant d'aller dîner. Oui, je fréquente les pâtisseries avant d'aller dîner, et alors ? Tu fréquentes bien les coins de rues obscurs, est-ce que je te juges moi ? Quoique nous ne nous connaissions pas, j'aurais eu plaisir à te faire découvrir les créations sans sucre et sans gluten de Tara, la jeune propriétaire, les unes s’avérant tout aussi savoureuses que l'autre. Autour d'une tasse de thé fumant, nous aurions partagé une tarte... deux si tu es aussi gourmand que moi et peut-être même une galette, épiphanie oblige. Entre les tables dépareillées et les chaises rempaillées de ce petit cocon rassurant, nous aurions appris à nous connaitre... Je t'aurais raconté les joies, les doutes, l'excitation de la vie d'artiste et tu aurais promis

122. Magical Liverpool Tour

Image
Figurez-vous que je reviens de la Piscine de Foie.  Enfin, je n'étais ni à la piscine, ni à Foie. Non, j'étais à Liverpool, baptisée comme chacun ne le sait pas d'après Liver, foie et Pool, piscine, une association qui pourrait paraître insolite, mais les Anglais raffolent des abats, c'est bien connu même si ce n'est pas ce qu'ils ont de mieux, c'est bien connu itou. Ceci dit, il semblerait que je me sois foie-rvoyer ! En effet, le Guide du Routard m'apprend que Liverpool viendrait du vieil anglais lifer « eau boueuse », et pōl , « ruisseau ». Well, why not ? Je ne suis pas contrariante. Bien qu'à choisir, je ne sois pas sûre de préférer plonger dans un ruisseau d'eaux boueuses plutôt que dans une piscine remplie d'organes abdominaux. Du reste, il faisait trop froid ce week-end là pour prendre un bain où que ce soit et je me suis contentée de faire un peu de Beatlourism . Fort heureusement, dans l'avion qui m'amenait avec mes

121. Trois minutes vingt-neuf secondes

Image
Trois minutes vingt-neuf secondes de bonheur pur. Une fois, deux fois, cinq fois, trente fois que je regarde cette vidéo. Je ne me lasse pas. Addict je suis. Il y a un kit de prévu comme pour le mois sans tabac ? Des groupes de paroles ? Parce que l'effet est toujours le même : je pleure des rivières. Bon, forcément, devant mon ordi, je dois avoir l'air un peu con. Peu importe. Je clique, je reclique et la magie opère. Chaque fois ! C'est l'effet Gégé ! Un studio d'enregistrement est plongé dans la lumière feutrée de projecteurs de cinéma... Au bout des doigts de Gérard, les notes d'un piano noir courent, faciles et heureuses, ça va de soi.  Le dos voûté, les cheveux gris, on dirait qu'il s’efface derrière la musique. Il n'a pas l'air commode n'empêche, je le trouve beau. De l'autre côté du piano au ventre grand ouvert, posé sur un tabouret de comptoir, c'est le ventre énorme d'un autre Gérard qui déborde sous son veston grand ouv

120. Fête de l'Estomac

Image
  Ce week-end, avec mon copain Patrick, on est allés en Loire-Atlantique (44). Et en Charente-Maritime (17). Dans les Côtes d'Armor aussi (22). Et au Finistère (29). On a même fait un léger détour par le Vaucluse (84) et l'Ariège (09). Quelles villes on a visitées ? Ben... La Courneuve. Parce que 3200 km en 48h, ça se fait, certes... quand on est chauffeur poids lourd ! Non, nous nous sommes allés à la Fête de l'Humanité . Maintenant on dit plutôt Fête de l'Huma '. C'est idiot de vouloir amputer l' Humanité comme ça, déjà qu'elle est pas très en forme. Je sais bien qu'on est trop nombreux, mais tout de même. On pourrait tout aussi bien dire Fête de l'Humain , non ?  Quel que soit son nom, ça rappelle beaucoup le Salon de l'Agriculture tout ça . On est tout plein de moutons à revenir chaque année, on mange comme des porcs et on finit plein comme des vaches ! Avec les concerts et les débats en plus et Trompette la Prim’Holstein, la visi

119. Mes copains d'abord

Image
  A Laurent, Lucas, Stéphane, Hervé, Carole et David Deux mois déjà depuis mon dernier billet et personne ne s'inquiète ? Pas un mail pour s'enquérir de mes nouvelles ? Pas même un spam inquiet de KetoPharmacy pour me proposer du Diazepam ou du Poconeol ? Merci les copains. D'aucuns m'imaginent sans doute désœuvrée, tournant distraitement les 465 pages de L'empreinte de Alexandria Marzano-Lesnevich, baignant dans les rayons du soleil ou dans l'eau bleu céruléen de la piscine familiale quand les premiers, canicule oblige, deviennent trop intenses... Mais d'aucuns ont tout faux, ou presque. Je baigne en effet, mais depuis quelques jours seulement. Et si je n'ai pas donné signe de vie c'est  qu'une fois de plus, en juillet, je suis repartie dans le tourbillon de ma vie à savoir celui du Festival d'Avignon. Avec Laurent mon metteur en scène et Lucas mon pianiste. On a affiché, on a paradé, on a tracté, on a retracté, puis on a joué, on a

118. Trottiniet

Image
Ça y est, ça m'énerve. Au début je trouvais que l'idée n'était pas mauvaise, pour ne pas dire bonne. Et puis après quelques semaines, je dois bien le reconnaître, je trouve finalement que c'est complètement con. Je ne suis pas encore (trop) vieille mais je me demande si je ne deviens pas un chouïa réac ? Les premiers symptômes sont apparus avec l'écriture inclusive. Oui, oui, je sais. Les termes autrice et peintresse étaient monnaie courante sous ce bon vieux François 1er. Mais si vous voulez mon avis, si le terme philosophesse est tombé dans l'oubli ce n'est sans doute pas un hasard. Ni un mal. Vous en connaissez beaucoup des philosophesses du XVIème siècle ? Normal, y en n'a pas. Déjà qu'à l'époque, être une femme ça devait être coton - voire toile de jute ! - je comprends qu'aucune n'ait eu envie de se lancer dans une profession dont la simple dénomination l'exposait aux jeux de mots les plus vaseux de ses contemporains.  Si