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Affichage des articles du mai, 2020

128. Immonde d'après

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Dites, c'est moi ou bien le monde d'après ressemble furieusement au monde d'avant ? Moi qui suis d'un naturel plutôt optimiste, ces jours-ci ma sinistrose approche celles de Houellebecq et Duras réunis, d'ailleurs j'ai carrément tendance à voir la vie en morose. Pendant deux mois, on nous a rabâché à longueur de bulletin d'informations que désormais, tout serait différent, que ce virus, tel un électrochoc, allait nous métamorphoser, faire de nous des gens meilleurs. Eh bien c'est réussi ! Il y a dû y avoir une légère erreur de pronostic, parce que le monde d'après ressemble comme deux gouttes de Contrex à celui d'avant. Je lui trouve un sérieux air de déjà vu et même un air chargé de particules fines revenues dare-dare agresser nos poumons aussitôt que le trafic urbain s'est remis en marche. Eh ben alors ? je croyais qu'on devait tous se mettre au vélo ? Moi je croyais qu'après la rue de Rivoli à bicyclette, on allait pagayer sur le

127. Déconfiture...

C'est affreux. Je crois que j'ai raté mon confinement. J'aurais dû être plus vigilante, prendre plus de précautions. Certes je suis restée consciencieusement cloitrée chez moi à quelques courses près et pour lesquelles je n'ai pas manqué de remplir mon attestation, je me suis masquée en sortant, lavé les mains en rentrant, j'ai tapé des mains (propres !) à la fenêtre et j'ai même fait un peu de bénévolat... Mais pour le reste, zéro, j'ai tout foiré. C'est hier soir que l'évidence m'est apparue brusquement alors que je faisais défiler les photos parfaites de ma timeline Instagram. Résultat, je n'ai pas fermé l’œil de la nuit. Depuis hier soir, je n'ai pas le choix, je dois regarder la réalité virtuelle en face : j'ai la loose du confinement. Chacun de mes gestes ne fait que me confirmer mon échec. Ce matin par exemple, j'enfile mes baskets pour aller courir, comme tous les jours ou presque depuis 8 mois. Hors le 23 mars, d