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128. Immonde d'après

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Dites, c'est moi ou bien le monde d'après ressemble furieusement au monde d'avant ? Moi qui suis d'un naturel plutôt optimiste, ces jours-ci ma sinistrose approche celles de Houellebecq et Duras réunis, d'ailleurs j'ai carrément tendance à voir la vie en morose. Pendant deux mois, on nous a rabâché à longueur de bulletin d'informations que désormais, tout serait différent, que ce virus, tel un électrochoc, allait nous métamorphoser, faire de nous des gens meilleurs. Eh bien c'est réussi ! Il y a dû y avoir une légère erreur de pronostic, parce que le monde d'après ressemble comme deux gouttes de Contrex à celui d'avant. Je lui trouve un sérieux air de déjà vu et même un air chargé de particules fines revenues dare-dare agresser nos poumons aussitôt que le trafic urbain s'est remis en marche. Eh ben alors ? je croyais qu'on devait tous se mettre au vélo ? Moi je croyais qu'après la rue de Rivoli à bicyclette, on allait pagayer sur le

59. Quenelle blues

J'aime les quenelles.  Voilà. C'est dit. Attention, n'allez pas vous méprendre ! Je veux ici parler de gastronomie, et non de politique, bien plus indigeste à mon goût. En effet, les débordements nauséabonds de certains nuisent à cette spécialité lyonnaise, succulente si vous voulez mon avis. Ce matin, j'ai découvert sur les murs de Paris que la Maison Malartre lance une campagne pour réhabiliter ce produit, injustement diffamé. A la radio, un 'envoyé spécial quenelle' (qui devait être ravi qu'on l'envoie sur le terrain interviewer des ados boutonneux) a rapporté l'autre jour que la cantine scolaire de je ne sais quel Collège Didier Barbelivien de Seine et Garonne refuse désormais de servir des quenelles aux élèves à cause des débordements occasionnés au réfectoire. Enfin, dans le métro je lis en première page d'un quotidien gratuit ce véritable cri d'alarme : Les fabricants de quenelle inquiets ! Je vous avoue que sorti de son conte