27. Complète!
Hein?
Avouez que ça en impose... COMPLÈTE!
Telle la
galette sarrasine généreusement garnie vous réjouit l'estomac et
laisse flotter comme un parfum léger d'embruns bretons, le 4 Février
dernier à 17h30, la salle des Blancs Manteaux généreusement garnie
de François, du piano et de moi-même, débordait littéralement de
bonheur!
Il
serait en effet parfaitement inutile de finasser ou de feindre une
modestie hypocrite. Non, regardons plutôt la réalité bien en face,
il faut bien le reconnaître, en toute objectivité, j'ai assuré! Et
certaines personnes - présentes cela va de soi - ajouteront même
grave !
(Pardon
pour le retard mais vous comprendrez aisément qu'il m'a fallu un peu
de temps pour reprendre mes esprits et pouvoir vous faire ici une
chronique fidèle de cet évènement sensationnel.)
J'aimerais
pouvoir retranscrire ici la chaleur électrique de ce moment inouï
et d'abord, l'incrédulité devant cette information simple et
pourtant déroutante : 'C'est complet'. Comment, comment c'est
complet? Le riz? Le veston? Le spectacle de la salle voisine? Non,
non, non, Stef!, Chansons à voir, c'est complet.
Bon.
Je suis
complète.
...
Aaaaaaaaaaah!!!!
(Lire avec un ton joyeux)
Hélas,
je ne peux définitivement pas vous raconter le plaisir, les
émotions, la volupté et le trac bien sûr, liés à ce moment. Il
faudrait inventer de nouveaux mots, de nouveaux sons, de nouvelles
couleurs, de nouvelles odeurs... Essayez plutôt d'imaginer...
Vous serez, j'en suis sûre, encore loin du conte (non, non, ce n'est
pas une faute d’orthographe)!
Soudain,
comme ils valaient la peine les doutes, les ratures, les angoisses,
les chèques, les échecs, les découragements, les colères, les
insomnies... Non pas qu'ils s'envolent, non, mais voilà qu'ils
prennent tout leur sens, et qu'ils rendent ce succès, fugace
peut-être, plus savoureux encore...
Les
lumières s'éteignent, assise dans le petit escalier derrière la
scène, cachée à l'abri du rideau, j'attends que le brouhaha des
derniers spectateurs s'éloigne, sonnée, heureuse, la sueur
refroidie qui me coule dans le dos. Je me dis 'déjà'? Je me dis 'Je prendrais bien une douche'? Et puis surtout, je me prends
à y croire un instant... Et si?
Il faut
pourtant se résoudre à sortir, descendre du plateau, se
démaquiller, se changer et reprendre le fil... Avec pourtant ce
sentiment familier, si souvent perdu en route et aujourd'hui
retrouvé, que c'est ici ma place. Je suis faite pour la scène. Ou
l'inverse. Peu importe! A quoi bon chercher ailleurs? A quoi bon
attraper un ulcère en mâchant le goût amer des regrets au fin fond
d'un bureau obscur?
Dimanche
4 Février, c'était complet... Je ne me suis pas trompée. C'est
possible! Même si les professionnels ne le savent pas encore...
Encore un effort! Sûrement, c'est possible...
Dimanche
dernier, ils étaient pourtant moins nombreux les curieux venus
découvrir Stef!, malgré le froid. Moins nombreux, c'est
vrai, mais pas moins conquis!
Alors
patience...
Patience,
Stef!, patience...
En v'là une belle chronique! Je t'en souhaite plein d'autres dans ce goût-là.
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