55. Sans mobile apparent...

La vie vous joue parfois des tours bien savoureux. Par exemple, vous ne me croiriez jamais si je vous disais que l'on m'a encore dérobé mon appareil de téléphonie cellulaire? Par exemple... Non, bien sûr que non. Qui pourrait être assez nouille pour se faire carotter trois fois ce précieux (et coûteux!) accessoire de communication? Ne cherchez pas plus loin la nouille, c'est moi. Certes, la vie sait parfois se montrer bien farceuse, toutefois, je me permets de signaler timidement à la vie que personnellement, le comique de répétition, à la longue, je m'en lasse... D'autant plus qu'elle pourrait renouveler le scénario un brin de persil parce que si vous voulez mon avis (et si vous ne le voulez pas, c'est pareil), le script sent le déjà vu à plein nez: les transports en communs, les roms, l'accordéoniste qui massacre Besame mucho histoire de créer une 'atmosphère', franchement dans le genre cliché, on ne fait pas mieux! Et puis ça manque d'action! De courses poursuites haletantes! De cascades! Quant à la pauvreté des dialogues : 

- Mon téléphone? Où est passé mon téléphone? 
- Vous avez perdu quelque chose? 
- Oui mon téléphone! 
- Votre téléphone? 
- Oui, mon TE-LE-PHONE!!!
- Ah ben ça c'est sûrement les roms... c'est voleurs et compagnie ces gens-là... Faut se méfier... Surtout qu'ils se lavent même pas! Avant c'était les arabes... maintenant c'est les roms... Vraiment c'est pas de chance...
- ... 
Tant que j'y suis, ça manque aussi singulièrement d'un beau mec surgi de nulle part, qui viendrait réconforter entre ses bras fort(s) (et) rassurants cette pauvre jeune femme si séduisante encore toute émotionnée par tant de fourberie... Non là, non seulement c'est rageant, mais en plus côté production c'est miteux. Insipide. En un mot : nul. C'est même tellement nul, que l'agent commercial chargé de me  reconnecter avec le monde joyeux et féérique de la téléphonie mobile en profite pour se foutre de ma gueule! "Encore? Non mais vous le faites exprès! Eh, mademoiselle, quand on vous demande votre téléphone, ça veut pas dire que vous devez donner votre appareil vous savez! Arf! arf!". Désopilant, vraiment. Kev Adams lui même refuserait d'assumer cette réplique!!!! J'aurais également apprécié que mon entourage me dispense de ses sémillantes répliques, hélas ce ne fut pas le cas. 

Je vous avoue que cette aventure m'amène à m'interroger... D'une part sur la finesse de certains de mes proches.... D'autre part, il y a quelques semaines, la vie (toujours elle) m'avait déjà joué un tour facétieux: des roms (pas les mêmes, enfin, je présume?) ont tenté de s'introduire chez moi en forçant la fenêtre de mon appartement. Ha! Ha! La bonne blague! Fort heureusement la principale occupation de ma voisine d'en face semble être d'espionner l'activité de notre rue bien à l'abri de ses geraniaceae plastifères et de son voilage jauni, elle a donc pu mettre en fuite les intrus avec l'aide et la hargne de son affreux loulou de Poméranie.
Un peu hâtivement peut-être, j'avais mis cet évènement sur le compte de la guigne qui survient comme on l'a vu, au hasard des malices de la vie dont décidément le sens de l'humour laisse plus qu'à désirer!!! En y réfléchissant plus attentivement, je me demande si la mafia rom ne serait pas en train de m'envoyer un avertissement? Mais d'abord... les roms vont-ils au théâtre? Dans ce cas, Tapiôka aura peut-être heurté leur sensibilité? Se pourrait-il alors que ce que je crois n'être qu'une banale suite de mésaventures soit en fait une dangereuse mise en garde? Le scénario soudain, devient nettement moins fade... Que se passe-t-il ensuite? N'étant pas spécialement mordue de films à suspense, je ne tiens pas absolument à connaître la fin du script...
Je me propose donc désormais de faire un peu plus attention à mon téléphone et pour commencer d'investir dans un appareil bon marché: il y a peu de chance qu'on me dérobe un téléphone s'il ne fait  pas également percolateur, épilateur électrique et machine à raclette et quand bien même on me le déroberait ce ne serait pas bien grave!
Je me propose par ailleurs de me méfier un peu plus des surprises de la vie, et ça, c'est bien dommage...

Commentaires

  1. coucou ma belle, vient vivre en Province, c'est moins dangereux..mdr...bon sérieusement il faut faire gaffe à son sac...bien fermer ses fenêtres et venir vivre en Province...de gros bisous
    Dominique

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