117. Festifolle

Aaaaaaaaaaah ! Mais, qu'est-ce qui m'a pris ? A force de m'entendre répéter que je suis folle, j'ai dû finir par le devenir, c'est pas possible ! A moins qu'à force de voyager, mon subconscient ne m'ait trouvée un peu trop décontractée ? Le temps lui a sans doute semblé un peu trop long et mes angoisses parisiennes (à l'instar de ma silhouette !) bien amaigries. Il s'est dit qu'après tous ces décalages horaires, il était temps de remettre les pendules à l'heure. Il a donc convoqué mon Ça, mon Moi, mon Surmoi, Œdipe et Peter Pan pour un grand brainstorming et tous ensemble, ils ont conclu que ce qu'il me fallait, c'était un bon coup de pression, bien solide et bien durable, histoire que je retrouve le stress que j'avais égaré quelque part entre Bogota et Tel Aviv. Bref, nous étions tranquilles avec Florence en terrasse du Bureau à Dieulefit, quand entre le Spritz et les olives, nous avons eu un éclair de génie : "Si on créait un festival ?" Des nanas, des spectacles, du soleil le tout dans le cadre idyllique de la Drôme ? Sur le moment, ça nous a semblé le scénario idéal ! On s'est dit que c'était tout à la fois chouette, simple et excitant et on a recommandé quelques Spritz pour fêter notre divine illumination .
Quelques mois plus tard, c'est complètement dingue, mais nous voilà bel(les) et bien en train de mettre sur pieds la première édition de Dieulafête, soutenues par l'enthousiasme chaleureux (en  attendant d'être financier) de la mairie et celui non moins chaleureux  de nos proches (qui peuvent eux aussi s'enthousiasmer financièrement via la collecte en ligne sur HelloAsso 😉). Chaque année, les 1, 2 et 3 août prochains, sur la scène de La Halle de Dieulefit, les femmes seront à l'honneur  à travers des spectacles, des animations et des expositions, pour les petits et les grands. Fidèles au  projet initial, le programme que nous avons concocté avec Florence est chouette et excitant, il est même mieux que celui qu'on avait imaginé ! Mais il faut se rendre à l'évidence, sans le Spritz, la simplicité s'est fait la malle et il s'avère que pour créer un festival c'est comme avec les olives, faut faire gaffe aux noyaux (La métaphore pour les nuls, Chapitre 0 )  ! Surtout quand une brillante instigatrice est à Marseille, l'autre à Paris et que chacune doit, accessoirement, gérer son quotidien. On a beau avoir élaboré un beau programme, ça ne suffit pas, il faut aussi le mettre en place et je découvre que ce n'est pas une part de clafoutis aux abricots : logistique, technique, financement, administration, communication... Pour le moment, ce vocabulaire ne m'inspire rien d'autre qu'un stress considérable. Que fredonnait Mary Poppins déjà ?  Ce qui rend surtout le travail beaucoup moins long / C'est le morceau de sucre qui aide la médecine à couler. Mais si je suis tes conseils Mary, je vais faire une hyperglycémie et me retrouver chez le dentiste avec 32 caries ! Si ça ne te gêne pas "pour aider la médecine à couler", je vais plutôt opter pour la version sans sucre, 100% d'énergie et d'organisation et enrichie en copains (moins traîtres que le Prosecco et l'Apérol) pour me suivre dans cette folle aventure ! Quitte à avoir des insomnies, comme Barbara, je préfère être en bonne compagnie...




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