Articles

Affichage des articles associés au libellé Facebook

156. Relation désactivée

Image
Cher Mark,  Tu t'en es rendu compte, je suppose, ça fait quelques temps déjà que toi et moi c'est plus tout à fait pareil.  On se voit moins souvent. Je suis un peu plus distante... un peu plus polie. Dans ces cas-là, on a plutôt tendance à emballer les choses dans un joli C'est pas toi c'est moi...  Ou un Je préfère qu'on reste amis...  Mais je n'ai pas envie de faire joli, Mark. Le problème c'est bel et bien toi, pas moi. Toi et tes nouveaux potes foireux. Et puis très honnêtement, je n'ai pas très envie qu'on reste amis, même après toutes ces  années. Quand je t'ai connu, t'étais sur Facebook. Cétait sympa, on passait du bon temps tous les deux. Tu me présentais des potes... On jouait à Farmville ... Tu pensais à mon anniversaire... Tu m'invitais à des concerts et des soirées sympas... Je te parlais de mes soirées raclettes entre copines... De mes spectacles... On s'échangeait des petits mots doux... Trop hâte de passer le week-end...

148. Suppression de post

Image
Ça commence bien, j'allume l'ordi, à peine je consulte ma boite mail que je me fais engueuler par Facebook. Entre une invitation au dépistage colorectal et une proposition de devis pour des panneaux solaires, je trouve un mail de ce cher Monsieur Zuckerbeg qui me remonte les bretelles : " Stéphanie, voilà un mois que vous n'avez rien posté. " Non mais oh ! D'abord, c'est quoi ce ton ? Un " Bonjour ", un petit " Comment allez-vous, Stéphanie ? ", c'est trop demander peut-être ? Sa maman ne lui a visiblement pas appris la politesse à Marko. C'est pas pour dire, mais au dépistage colorectal ils sont un peu plus civilisés. Qu'est-ce que c'est que ces manières ? Je poste si je veux et il se trouve qu'en ce moment, je ne veux pas. Non, ce n'est pas encore une histoire de consentement. Enfin si... Enfin non ! C'est simplement qu'en ce moment, je n'éprouve pas le besoin irrépressible de partager des photos ou...

81. Terrassée...

Image
Aujourd'hui, c'est mardi. Paris pleut. Ou plutôt, Paris pleure. Moi, j'en ai assez de pleurer. Assez de promener ma peine le long du macadam entre les fleurs, les hashtags, les paraboles des camions des télés internationales et les bougies. Assez depuis trois jours, de cette envie de vomir, de ne pas pouvoir dormir et de ce funeste refrain qui me tourne dans la tête Ah... Ah... Ah... Je me sens pas bien. Ah.. Ah.... Daech ça craint. Pour une fois que j'ai rien bu, j'aurais peut-être dû... Pourquoi je me sens si mal?  Facebook m'a suggéré de me peinturlurer en bleu, blanc, rouge. Twitter m'a conseillé de mettre une bougie à ma fenêtre.  Instagram m'a encouragée à boire des coups en terrasse.   Le Président de la République m'a incitée à faire une minute de silence. Et même, de New York à Londres en passant par Le Caire et Berlin, le monde entier a tenté de me consoler en me chantant la Marseillaise.  Tout ça, c'est gentil. Mais vain. Rien ...