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148. Suppression de post

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Ça commence bien, j'allume l'ordi, à peine je consulte ma boite mail que je me fais engueuler par Facebook. Entre une invitation au dépistage colorectal et une proposition de devis pour des panneaux solaires, je trouve un mail de ce cher Monsieur Zuckerbeg qui me remonte les bretelles : " Stéphanie, voilà un mois que vous n'avez rien posté. " Non mais oh ! D'abord, c'est quoi ce ton ? Un " Bonjour ", un petit " Comment allez-vous, Stéphanie ? ", c'est trop demander peut-être ? Sa maman ne lui a visiblement pas appris la politesse à Marko. C'est pas pour dire, mais au dépistage colorectal ils sont un peu plus civilisés. Qu'est-ce que c'est que ces manières ? Je poste si je veux et il se trouve qu'en ce moment, je ne veux pas. Non, ce n'est pas encore une histoire de consentement. Enfin si... Enfin non ! C'est simplement qu'en ce moment, je n'éprouve pas le besoin irrépressible de partager des photos ou

81. Terrassée...

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Aujourd'hui, c'est mardi. Paris pleut. Ou plutôt, Paris pleure. Moi, j'en ai assez de pleurer. Assez de promener ma peine le long du macadam entre les fleurs, les hashtags, les paraboles des camions des télés internationales et les bougies. Assez depuis trois jours, de cette envie de vomir, de ne pas pouvoir dormir et de ce funeste refrain qui me tourne dans la tête Ah... Ah... Ah... Je me sens pas bien. Ah.. Ah.... Daech ça craint. Pour une fois que j'ai rien bu, j'aurais peut-être dû... Pourquoi je me sens si mal?  Facebook m'a suggéré de me peinturlurer en bleu, blanc, rouge. Twitter m'a conseillé de mettre une bougie à ma fenêtre.  Instagram m'a encouragée à boire des coups en terrasse.   Le Président de la République m'a incitée à faire une minute de silence. Et même, de New York à Londres en passant par Le Caire et Berlin, le monde entier a tenté de me consoler en me chantant la Marseillaise.  Tout ça, c'est gentil. Mais vain. Rien