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144. See you Nesquik !

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Un grand cri de joie. Voilà comment je suis accueillie après cinq semaines. Allez, je l'avoue, ces petits filous m'ont manqué et leurs sourires me donnent la chair de poule. Je pousse la porte vitrée de la cour de récréation et aussitôt, vingt-huit diablotins surexcités me sautent dessus. Je ne peux plus bouger. Chacun tire  sur ma robe avec ses petites mains poisseuses : " Hello Stéphanie ! Hello Stéphanie ! " Et lorsque, selon le rituel établi en classe, je demande " How are you ? " , un brouhaha s'élève dans la cour : " Me, I am happy ! I am hot ! I am hungry ! I am so so ! " Soudain, Zora lève sa petite menotte. " Stéphanie, comment on dit j'ai peur ? "  Je lui réponds et Zora répète : " I am scared. " avant d'ajouter : " Tu me souffleras si je sais plus mon texte ? " Je promets.  Dans une heure trente aura lieu  The Fairy Marathon le spectacle en anglais que nous avons répété cette année avec les CE2-

140. La positive attitude

Cher Monsieur Bastien Angermüller,    Vous m'avez officiellement délivré mon certificat de positivité au Covid, je ne vous remercie pas. Je n'aurais jamais cru qu'un jour, je regretterais autant de réussir un examen. Je ne remercie pas non plus le Secret Santa qui m'a refilé ce joli cadeau de Noël que je ne peux ni rendre, ni échanger, ni revendre sur Le bon Coin vu que tout le monde l'a déjà. Grâce à vous deux, cette année se terminera pour moi encore plus mal qu'elle n'avait commencé ce que, en toute honnêteté, je n'aurais pas cru possible. Quand les premiers maux de gorge se sont manifestés, j'ai pensé que j'avais peut-être avalé un ou deux coquillages avariés le soir du réveillon. J'ai rapidement écarté cette hypothèse, je n'ai pas pour habitude de manger les crustacés avec leur coquille, encore moins quand il s'agit d'oursins. C'est entre ma septième et ma huitième sieste que les courbatures m'ont alertée. Certes,

136. Retour à l'Essentiel

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La porte résiste. Sans doute qu'elle hésite un peu avant de nous accueillir, c'est vrai qu'elle a perdu l'habitude de recevoir du monde depuis un an... A force d’insister, elle finit pourtant par se laisser convaincre et cède devant notre impatience et nos masques. Aussitôt, une odeur familière et rassurante me submerge, savant mélange de sueur, de bois, de poussière, de marc de café froid et d'un reste de chaleur de projecteur éteint... Ça sent aussi un peu les produits d'entretien. A moins que ce ne soit le gel hydroalcoolique. Quoique pas très grande, je me fais toute petite pendant que mes camarades investissent les lieux - une fois n'est pas coutume. Dans la pénombre du couloir, je ferme les yeux. J'éprouve le besoin étrange de saisir la moindre particule de ce parfum unique. J'ôte mon masque chirurgical - entre négatifs, on a le droit ! - j'inspire profondément, je bloque ma respiration et à défaut de celle du Covid-19, voilà soudain que je