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107. Maurane à zéro.

Chers amis, vous reconnaitrez que je n'ai pas pour habitude de me laisser aller ici à des confidences outrageusement intimes. N'en prenez pas ombrage, mais ma pudeur naturelle (SI!) m'incite à réserver l'exclusivité de mes épanchements à mes bonnes copines, quel que soit leur sexe d'ailleurs. Hormis le chiffre, la 3D a ceci de supérieur au 2.0, que je peux agrémenter ces séances d'un solide excès de glucose qui, selon l'heure, prend la forme d'une débauche de pâtisseries ou d'un abus de Mojitos. Exceptionnellement des deux, si la teneur des propos le nécessite, ce qui est rarement bon signe. Mais comme le dit ma gynéco,  l'ovulation confirme les règles : aujourd'hui, j'ai des vaguelettes à l'âme alors sans Perrier ni crumpets (yummy!), tant pis, ça tombe sur vous. Ce matin, pour accompagner ma tasse de Lapsang Souchong (rien à voir avec Alain), j'ai eu la bonne idée de lancer la playlist aléatoire de Marius, mon Asus (à l...

106. L'eau à la babouche

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Dans l'air flotte un parfum de fleurs d'orangers. Le goût d'une pâtisserie au miel persiste sur mes lèvres. Ici, la cannelle, le curcuma et la semoule s'empilent dans des sacs en toile fatiguée. Plus loin, un vieux monsieur couvert d'un caftan actionne une antique machine à coudre Pfaff. Deux chats galeux lèchent des têtes de poissons dans une cuvette en plastique. Un petit garçon aux dents éclatantes me salue: "Salam aleikoum Madame La France!". Je souris. Je déambule. Je suis  au hasard le dédale mystérieux de la Médina de Fès. C'est mon premier voyage au Maroc. Chaque brin de coriandre, chaque verre de thé à la menthe me fait penser à mon grand-père, à ma grand-mère et à ma mère aussi. Des caractères arabes ornent le mur d'une gargote. Juste en dessous la traduction me fait monter les larmes aux yeux. Mets ta tête dans le son et les poulets viendront la picorer. Proverbe Marocain.  Dans ma tête résonne le rire de Mamita.  Au Riad, la cuisin...

105. Crise de neige

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Je reviens de vacances. Enfin je reviens. Y a trois semaines déjà. Huit jours de repos, de bien être, de dépaysement total et parfaits. Plage? Farniente? Tropiques? Que nenni ! C'est en Suède que je suis partie, ce pays dont Strindberg, Bergman, Vilhelm Moberg, Henning Menkell et Ikéa m'ont tant fait rêver. Un voyage en plein cœur de l'hiver, entre le cristal et le verre comme dit l'autre. C'est chouette quand un rêve devient réalité. En mieux. J'ai fait le tour d'un archipel, j'ai mangé du hareng, j'ai gravi des tertres funéraires enneigés que j'ai dévalés avec une joie enfantine sur les fesses, j'ai marché sur un lac, j'ai dégusté des kanelbulle, j'ai vu des rennes et des loups, j'ai fait du patin, je me suis baignée dans un lac gelé, j'ai couru me réchauffer dans un sauna avant de recommencer (!) et puis je suis rentrée, heureuse d'avoir vu de mes yeux un pays où je n'avais voyagé qu'à travers les pages de mes...

104. Pause flottante

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Je dois reconnaître que je n'étais pas très rassurée en arrivant au Centre de Flottaison en Isolation Sensorielle . La dame nous a pourtant expliqué que c'était inoffensif et très relaxant, mais au premier abord, la combinaison des informations : caisson hermétique + eau saturée de sel à + 36° + noir complet, pour ma part, j'ai trouvé ça plutôt flippant. Ça ne s'est pas arrangé quand il a fallu regarder le déroulement de la séance sur une tablette. Les mots claustrophobie , peur de l'enfermement qui clignotent en rouge, ça n'incite pas franchement à la décontraction. Du reste, dans la vidéo, la Bulle de flottaison , m'avait tout l'air d'un cercueil du futur et j'étais à deux doigts de prendre mes jambes à mon cou. Mais, un ami m'avait gentiment invitée à faire cette curieuse expérience et lui, semblait parfaitement détendu, alors.... j'ai pris sur moi. D'autant que l'objectif c'était de vivre un vrai moment d'apaisement...

103. Je suis venue, j'ai vu, il a plu.

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Enfin, c'est fini. Dans les cartons décorations, fourchettes à belons, Gaviscon et cotillons. C'est vrai quoi, on a bien mérité d'être un peu tranquilles et de se remettre un peu en forme... avant les soldes!  Aussi bien, cette année, je peux le dire, elles furent bien jolies les fêtes de fin d'année. Peut-être parce que ce ne furent pas des fêtes traditionnelles? Ben oui Léon, la tradition ça a du bon, mais on ne peut pas nier que d'échapper aux bousculades dans les magasins, aux amabilités sucrées des vendeurs de calendriers, à l'inévitable découvert de fin d'année ou aux huîtres farcies au foie gras et gratinées à la chapelure de marrons, cela soit particulièrement déplaisant. Non. Figurez-vous que cette année, ma petite famille et moi-même, avons gaiement échappé à toutes ces joyeusetés saisonnières. Finauds que nous sommes, nous avons troqué cadeaux, sapin et gloutonneries plus ou moins digestes, contre une escapade à la fois poétique et romaine. Av...