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156. Relation désactivée

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Cher Mark,  Tu t'en es rendu compte, je suppose, ça fait quelques temps déjà que toi et moi c'est plus tout à fait pareil.  On se voit moins souvent. Je suis un peu plus distante... un peu plus polie. Dans ces cas-là, on a plutôt tendance à emballer les choses dans un joli C'est pas toi c'est moi...  Ou un Je préfère qu'on reste amis...  Mais je n'ai pas envie de faire joli, Mark. Le problème c'est bel et bien toi, pas moi. Toi et tes nouveaux potes foireux. Et puis très honnêtement, je n'ai pas très envie qu'on reste amis, même après toutes ces  années. Quand je t'ai connu, t'étais sur Facebook. Cétait sympa, on passait du bon temps tous les deux. Tu me présentais des potes... On jouait à Farmville ... Tu pensais à mon anniversaire... Tu m'invitais à des concerts et des soirées sympas... Je te parlais de mes soirées raclettes entre copines... De mes spectacles... On s'échangeait des petits mots doux... Trop hâte de passer le week-end...

155. Faites vos Jeux !

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Au risque de choquer, je le dis haut et fort, moi les Jeux Olympiques,  je suis à fond ! Entre l'affiche (je veux le puzzle ! ), le relais de la flamme et le feu d'artifice (à couper le souffle) on peut dire que l'amuse-bouche était pas dégueu... Mais maintenant on entre dans le vif du sujet, ça rigole plus : Athlètes, faites chauffer les baskets, c'est l'heure de la compète ! Cent ans qu'on attendait le retour de la grande bamboche du sport. A la salle, entre deux abdos et trois développés couchés - laborieux pour ma part - on se réjouit avec les copains. On est comme des gosses dans une cour de récré : "Tu vas voir quoi, toi ?" Il y a huit jours, gagnée par l'euphorie, j'étais prête à aller faire une bombe dans la Seine avec Anne et Tony pour célébrer l'évènement, mais les baigneurs du dimanche comme moi ne pourront sortir leur maillot que l'année prochaine... Franchement, c'est dommage, j'aurais fait une Esther Williams du to...

154. Parti d'en rire

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Saviez-vous que la politique ça n'est pas nécessairement chiant ? Et que les Allemands n'étaient pas que des naturistes en Birkenstock chaussettes abreuvés de bières, vous le saviez ? Que certains avaient même le sens de l'humour ? C'est vrai qu'à première vue, Olaf Scholz, c'est pas le type avec qui on envie d’aller à la soirée déguisée du Trampoline Park. Certes, avec Gabriel Attal non plus, je vous l'accorde... A bien y réfléchir, pourquoi aller se ridiculiser - seul ou accompagné - dans une soirée déguisée au Trampoline Park ? Je veux dire, quand on a plus de douze ans ? Tout ça pour vous dire que les Allemands sont poilants ! Que je vous raconte comment j'en suis arrivée à cette conclusion. Et tout d'abord, j'étais à jeûn et je ne regardais ni Derrick ni l' Eurovision ! J'étais donc là sur mon canapé, baillant telle une hippopotame narcoleptique devant les clips de campagne des candidats aux Européennes... A ce sujet, petite mention...

153. Comédie club

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Je veux qu'on soit sincère et qu'en homme d'honneur On ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur.  Alceste, Acte I, Scène 1 Il y a une vingtaine d'années, alors que j'étais sur les bancs ou plutôt le plateau de mon école de théâtre, Le Misanthrope faisait résolument partie du top trois des scènes présentées par mes camarades. Quai Ouest  et  Andromaque complétaient ce trio dramatique à tous points de vue ! Sans avoir jamais travaillé aucune de ces œuvres, je peux aujourd'hui encore citer certains passages par cœur  rien que pour avoir assisté aux présentations de mes camarades. Pour ma part, j'étais élève dans la classe de Madame Françoise Seigner de la Comédie Française. Ce n'était pas franchement une rigolote et j'étais très impressionnée. Pour ma première scène, j'avais eu la folle idée d'incarner la rebelle Antigone de Anouilh. Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tou...

152. Sadique de copropriété

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Cela fera bientôt quinze ans que j'ai fait la rencontre de Monsieur R., une rencontre dont, tout comme le dentifrice au curcuma, je me serais volontiers passée... A cette époque, à défaut d'une concession, j'ai eu la folle idée d'acquérir un charmant deux pièces à deux pas du Père Lachaise. Plus précisément dans le quartier que ces filous d'agents immobiliers appellent mystérieusement La Banane. Et le fait est que je l'avais bel et bien, la banane, lorsque j'ai débarqué avec tous mes cartons dans mon nouveau chez moi. Tout du moins jusqu'au moment de faire la connaissance de Monsieur R.  Ce monsieur s'est tout d'abord invité sans prévenir dans ma boite à lettres. Non pas pour me souhaiter la bienvenue, loin de là. Disons plutôt, que c'était sa façon à lui de me mettre immédiatement dans l'ambiance. En effet, dès mon arrivée, Monsieur R. a pris l'habitude de me mettre en copie de l'intégralité de ses (très) nombreux courriers au sy...