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139. Un taxi nommé désir...

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D'accord, il était 21h. D'accord, nous avions l'air de deux touristes dans nos cirés jaunes assortis. D'accord, le bonheur sur nos visages pouvait paraître indécent. D'accord, nous venions de passer à l'heure d'hiver entraînant chez certains des troubles du sommeil, de l'irritabilité et une baisse de la capacité de travail. Et d'accord, d'accord, nous arrivions à Paris qui n'est pas précisément connue pour la courtoisie de ses habitants. Il n'empêche, ce ne sont pas des excuses.  Je rentrais donc de Noirmoutier avec mes camarades par le TGV INOUI 8926 en provenance de Nantes. Nous venions de passer trois jours sur une île entre la terre et la mer, entre le soleil et la pluie, entre les huîtres et les patates bref une île, entre le sel et l'eau. Un parfum d'iode et de moules marinières s'accrochait à nos cheveux emmêlés par le vent... Le chant des vagues, le cri des mouettes et la voix de Cabrel fredonnant Hors-saison continua

138. Un Marx et ça repart !

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Ça y est, j'ai fait ma rentrée politique. L'été s'en est allé et il a bien fallu se résoudre à ranger les vacances dans les valoches (à roulettes, désolée Brigitte). En général la rentrée, je trouve ça excitant, mais cette année, allez savoir pourquoi, je n'étais pas trop motivée. Peut-être la perspective de devoir se coltiner les mêmes bras cassés que d'habitude ? Avec les mêmes programmes en plus... Je ne sais pas vous, mais j'ai l'étrange sensation que je n'en finis plus de redoubler. Je crois que je suis en situation d'échec politique. Mais ne dramatisons pas, finalement ça ne s'est pas si mal passé. J'ai même réussi à ne pas pleurer, ce n'est pourtant pas l'envie qui m'a manqué. C'est peut-être ça la maturité politique ? Ou la désillusion allez savoir. .. Mais que je vous raconte un peu.  Le weekend dernier, je baguenaudais  au Parc Floral (en vrai je travaillais, mais ça fait moins bucolique) quand par un hasard fortuit

137. Goût de chiottes

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  Alors ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas lus ? Comment ça va ? Excusez-moi, je coule un peu sur le clavier, je reviens de mon footing. Enfin de mon jogging. Non ! Pardon ! Mon running. Bon,  inutile d'en faire tout un far au pruneaux : je suis allée courir, c'est tout. C'est dingue, toutes les décennies, il faut qu'on change de mot pour désigner le même truc ! C'est pour vendre plus de baskets, c'est ça ? Attendez... Deux secondes, faut que j'aille faire pipi, je reviens. Aaaah... Me revoilà. Au fait, puisqu'on en parle, j'en profite pour soulever un point sensible. Cette histoire de Pass Sanitaires, là. Vous en pensez quoi ? J'avoue que je ne comprends pas très bien pourquoi tout le monde s'excite. Ça devrait faire l'unanimité, non ? Franchement, je ne sais pas comment c'est par chez vous, mais à Paris, trouver un endroit pour faire pipi ça relève parfois du parcours du combattant. Alors si y a moyen de so

136. Retour à l'Essentiel

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La porte résiste. Sans doute qu'elle hésite un peu avant de nous accueillir, c'est vrai qu'elle a perdu l'habitude de recevoir du monde depuis un an... A force d’insister, elle finit pourtant par se laisser convaincre et cède devant notre impatience et nos masques. Aussitôt, une odeur familière et rassurante me submerge, savant mélange de sueur, de bois, de poussière, de marc de café froid et d'un reste de chaleur de projecteur éteint... Ça sent aussi un peu les produits d'entretien. A moins que ce ne soit le gel hydroalcoolique. Quoique pas très grande, je me fais toute petite pendant que mes camarades investissent les lieux - une fois n'est pas coutume. Dans la pénombre du couloir, je ferme les yeux. J'éprouve le besoin étrange de saisir la moindre particule de ce parfum unique. J'ôte mon masque chirurgical - entre négatifs, on a le droit ! - j'inspire profondément, je bloque ma respiration et à défaut de celle du Covid-19, voilà soudain que je

135. Rioja grande

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Tout quitter sur un coup de tête... enfin presque. Passer un test PCR, prendre ses cliques et ses claques, deux ou trois masques, remplir son formulaire de contrôle sanitaire, ne pas oublier le gel hydroalcoolique en flacon de moins de 100 ml et puis se faire la malle. Partir loin ! Là-bas, de l'autre côté du Covid histoire de (re)vivre la vie d'avant le temps d'un weekend. Là où les verres et les rires s'entrechoquent. Là où le soleil est plus doré qu'une tortilla de patatas et le ciel plus bleu qu'un masque chirurgical. Là où l'air est tellement doux que même Mbappe envisage d'aller rejoindre Zizou... Là où tout, même el confinamiento paraît plus beau !   A peine ai-je posé mes valises que je descends ou plutôt que je me précipite Calle de Alcala. Je n'ai pas encore siroté la moindre gorgée d'un verre de Vermout ou de Sangria que je me sens comme la Périchole, un peu grise pour ne pas dire carrément anthracite. Partout, sur de va

134. Liste de voeux

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La voici donc la nouvelle année qu'on attendait avec tant d'impatience. Jusqu'ici, je ne sais pas vous, mais pour ma part je ne peux pas dire que je sois franchement emballée. Que ce soit par le nouveau calendrier des pompiers, le nouveau couvre-feu ou le nouveau baguette-bag de chez Moschino qu'on peut se procurer pour la somme modique (normal, c'est de la mode) de 795€. Personnellement, j'achète ma baguette à la boulangerie de la rue Sorbier pour la somme encore plus modique de 0,95cts et j'en suis très satisfaite. Certes, je ne peux pas y glisser mes clés ou mon portable (j'avoue honteusement que je n'ai jamais essayé), mais  je peux vous garantir qu'avec un imperméable, l'effet est tout simplement le même que sur la photo. Enfin je suppose, je n'ai pas d'imperméable. Et je peux même agrémenter  ma baguette de chocolat ou de pecorino. Pas sûre qu'on puisse fourrer le baguette-bag de rillettes ou de confiture de myrtilles...