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150. One, two, three, four !

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Mehdi m'assure que c'est un vrai ticket. Je ne savais même pas qu'il y en avait des faux. Il est sur le point de dégainer la preuve d'achat sur son téléphone pour me prouver sa bonne foi. Je l'arrête, le ticket bleu dans ma main me suffit.  Paris la Défense Arena  Bruce Springtseen and the E street band  Lundi 15 Mai A 19h00 - Fosse.   Mehdi ne pourra finalement pas assister au concert. La mort dans l'âme il me cède sa place. On trouve décidément de tout sur Leboncoin. Y compris des places, à la dernière minute, pour un concert complet depuis des mois. Mehdi est un fan. Un vrai. Il était au dernier passage du Boss en 2016 à Bercy. Il se rattrapera en juin et compte bien aller l'applaudir à Zurich ou à Hambourg. Avant de le quitter, je lui promets de lui envoyer une photo. Après un weekend interminable, le lundi arrive enfin. La journée semble se dérouler plus lentement qu'un épisode de Derrick. Les heures n'en finissent pas... Enfin, il est cinq heu...

149. Calendrier perpétuel

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Récapitulons. La Galette des rois c'est fait, la promo poêle à crêpes de la Chandeleur c'est fait. Les remises supplémentaires sur les troisièmes démarques des soldes, fait aussi. L'opération Fondus de Raclette a été prolongée de huit jours. Sans doute car comme le répétait l'annonce du magasin : La raclette, c'est la fête ! Pour la Saint Valentin, je suis passée au travers des pizzas, camemberts et autres macarons en forme de cœur (je précise que c'est une figure de style). Lorsque les épilateurs et la lingerie comestible de la Journée de la Femme ont disparu des rayons, je me suis interrogée : est-ce parce que ces produits ont bel et bien été vendus ? Pour la Saint Patrick, j'ai survécu à la Bière de Mars aromatisée la banane ou au bacon. Il faut dire que je n'aime pas la bière, ça aide. Là encore j'étais perplexe. Les producteurs de Beaujolais Nouveau se seraient-ils lancés dans la bière ? Et encore, en novembre, le Beaujolais aura-t-il des a...

148. Suppression de post

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Ça commence bien, j'allume l'ordi, à peine je consulte ma boite mail que je me fais engueuler par Facebook. Entre une invitation au dépistage colorectal et une proposition de devis pour des panneaux solaires, je trouve un mail de ce cher Monsieur Zuckerbeg qui me remonte les bretelles : " Stéphanie, voilà un mois que vous n'avez rien posté. " Non mais oh ! D'abord, c'est quoi ce ton ? Un " Bonjour ", un petit " Comment allez-vous, Stéphanie ? ", c'est trop demander peut-être ? Sa maman ne lui a visiblement pas appris la politesse à Marko. C'est pas pour dire, mais au dépistage colorectal ils sont un peu plus civilisés. Qu'est-ce que c'est que ces manières ? Je poste si je veux et il se trouve qu'en ce moment, je ne veux pas. Non, ce n'est pas encore une histoire de consentement. Enfin si... Enfin non ! C'est simplement qu'en ce moment, je n'éprouve pas le besoin irrépressible de partager des photos ou...

147. C'est pas le Pérou

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Jusqu'à encore pas si longtemps, je n'avais jamais entendu parler de Pedro Castillo. Vous me direz, je ne m'en portais pas plus mal : aucun panaris, aucun abcès dentaire, rien. Et puis figurez-vous qu'entre deux cuites, des copains me disent : tiens, si on allait au Pérou ? Moi, je ne suis pas contrariante. J'aime bien faire plaisir. Surtout après quelques Jamaican Mule bien frais. Ni une, ni deux, en moins de temps qu'il n'en faut pour taper le code de ma carte bleue, me voilà avec un aller-retour pour Lima, des réservations en pagaille, un Guide du Routard tout neuf et les Carnets du Pérou de Fab Caro, histoire de me mettre en condition et puis de rigoler un peu. Je ne saurais que trop vous recommander ces Carnets, même  surtout si vous n'avez aucun projet d'aller découvrir Arequipa. Mais revenons à nos lamas. Le départ était prévu quatre mois plus tard en janvier donc. Pour célébrer mes cinquante ans, le Machu Picchu, comme décor, il y avait pire...

146. Retour de flemme

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Et voilà, l'avion s'est posé sur la piste. Quelques rares passagers applaudissent, la plupart préfèrent  rallumer leurs portables et comme je les imite, Sosh en rajoute une couche et me rappelle qu'il est l'heure de revenir sur terre. Pas de doute, ma parenthèse islandaise est bel et bien terminée. Pour autant, contrairement aux autres passagers du vol TO4409 en provenance de Keflavik, je ne me dépêche pas  de récupérer mes affaires. Encore moins de quitter l'avion. Je ne peux pourtant pas rester là toute la nuit à regarder à travers le hublot, la pluie tomber sur le tarmac et sur ce pauvre agent de piste d'Orly ! A contrecœur, je me décide donc à me lever. Je remonte l'allée centrale, salue le steward qui s'en tamponne royal, et emprunte la passerelle vitrée qui rejoint l'aéroport.  Sur le carrousel numéro 2 de la zone de retrait des bagages, mon sac à dos se fait attendre. Peut-être que mes chaussettes sales et ma trousse de toilette se sont fait l...