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146. Retour de flemme

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Et voilà, l'avion s'est posé sur la piste. Quelques rares passagers applaudissent, la plupart préfèrent  rallumer leurs portables et comme je les imite, Sosh en rajoute une couche et me rappelle qu'il est l'heure de revenir sur terre. Pas de doute, ma parenthèse islandaise est bel et bien terminée. Pour autant, contrairement aux autres passagers du vol TO4409 en provenance de Keflavik, je ne me dépêche pas  de récupérer mes affaires. Encore moins de quitter l'avion. Je ne peux pourtant pas rester là toute la nuit à regarder à travers le hublot, la pluie tomber sur le tarmac et sur ce pauvre agent de piste d'Orly ! A contrecœur, je me décide donc à me lever. Je remonte l'allée centrale, salue le steward qui s'en tamponne royal, et emprunte la passerelle vitrée qui rejoint l'aéroport.  Sur le carrousel numéro 2 de la zone de retrait des bagages, mon sac à dos se fait attendre. Peut-être que mes chaussettes sales et ma trousse de toilette se sont fait l

129. Quatrevingt-treize

Chers amis, je ne vais pas y aller par quatre chemins (c'est déjà tout juste si j'ai réussi à en trouver un !) : hier, j'étais à B. C’était ce qu'on appelle une expérience. Pour la parisienne que je suis, partir en banlieue, c'est partir en voyage. La banlieue, très honnêtement, je connais un tout petit peu.  Et puis, je l'avoue, surtout les banlieues de fiction, bourgeoises, modestes, populaires... La vie est un long fleuve tranquille... Tout ce qui brille... L'esquive... Divine... Les Misérables ....  Mais en vrai de vrai, Les Misérables jusque hier je ne connaissais pas du tout du tout... Cette année, épidémie oblige, on ne tracte pas sur le Pont d'Avignon, à moins de livrer des quatre fromages ou de proposer 20% sur les épilations demi-jambe. J'occupe donc mon mois de juillet à sillonner la Seine Saint Denis pour lire des livres aux enfants. Ils n'ont quasi pas eu d'école, ils n'ont pas eu de copains, ils n'auront pas de vacances

120. Fête de l'Estomac

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  Ce week-end, avec mon copain Patrick, on est allés en Loire-Atlantique (44). Et en Charente-Maritime (17). Dans les Côtes d'Armor aussi (22). Et au Finistère (29). On a même fait un léger détour par le Vaucluse (84) et l'Ariège (09). Quelles villes on a visitées ? Ben... La Courneuve. Parce que 3200 km en 48h, ça se fait, certes... quand on est chauffeur poids lourd ! Non, nous nous sommes allés à la Fête de l'Humanité . Maintenant on dit plutôt Fête de l'Huma '. C'est idiot de vouloir amputer l' Humanité comme ça, déjà qu'elle est pas très en forme. Je sais bien qu'on est trop nombreux, mais tout de même. On pourrait tout aussi bien dire Fête de l'Humain , non ?  Quel que soit son nom, ça rappelle beaucoup le Salon de l'Agriculture tout ça . On est tout plein de moutons à revenir chaque année, on mange comme des porcs et on finit plein comme des vaches ! Avec les concerts et les débats en plus et Trompette la Prim’Holstein, la visi

113. Décalage immédiat

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Le Guide du Routard décrit Villa de Leyva comme "[...] l'une des villes les plus touristiques de Colombie, un détour à ne pas manquer." et comme je n'aime pas manquer, ce matin,  je m'empresse de prendre le Transmileno pour rejoindre le Terminal del Norte - #verdaderacolombiana - et emprunter la navette qui me fera parcourir les 160km qui séparent Bogota de ce "joyau colonial". Le car part pile à l'heure colombienne, soit cinquante minutes après l'horaire annoncé mais ici, on est philosophe (ou patient?) et personne  ne se plaint. Sans doute la bonne humeur du chauffeur qui reprend gaiment les standards de la salsa colombienne que diffuse la radio est-elle contagieuse. Au fil de la route, sans aucune logique, des voyageurs montent et descendent au beau milieu de nulle part. Parfois même, le chauffeur se contente de ralentir porte ouverte pour accueillir un passager et sa poule (que personne ne s'offense, il s'agit bien d'une volaill

105. Crise de neige

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Je reviens de vacances. Enfin je reviens. Y a trois semaines déjà. Huit jours de repos, de bien être, de dépaysement total et parfaits. Plage? Farniente? Tropiques? Que nenni ! C'est en Suède que je suis partie, ce pays dont Strindberg, Bergman, Vilhelm Moberg, Henning Menkell et Ikéa m'ont tant fait rêver. Un voyage en plein cœur de l'hiver, entre le cristal et le verre comme dit l'autre. C'est chouette quand un rêve devient réalité. En mieux. J'ai fait le tour d'un archipel, j'ai mangé du hareng, j'ai gravi des tertres funéraires enneigés que j'ai dévalés avec une joie enfantine sur les fesses, j'ai marché sur un lac, j'ai dégusté des kanelbulle, j'ai vu des rennes et des loups, j'ai fait du patin, je me suis baignée dans un lac gelé, j'ai couru me réchauffer dans un sauna avant de recommencer (!) et puis je suis rentrée, heureuse d'avoir vu de mes yeux un pays où je n'avais voyagé qu'à travers les pages de mes

74. NamaStef!

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Que c'est excitant les voyages! D'abord on se plonge dans les guides, on explore les photos sur le Net, on vérifie la météo et en fonction, on s'interroge sur ce qu'on doit emmener d'indispensable dans sa valise : pull ou T shirt? Baskets ou sandales? Oui, mais si on sort? Une robe? Des talons? Et puis encore le pyjama, les sous-vêtements, le maillot (et par conséquent le paréo et la crème solaire qui vont avec), la trousse de toilette, celle à pharmacie, un ou deux bouquins, l'appareil photo et son chargeur, ceux du téléphone et de la tablette... Par précaution on ajoute encore 2 kilos de broutilles superflues puis, dans un élan de clairvoyance superbe, on se demande si les boucles d'oreilles et les chaussettes sont bien nécessaires? On en trouvera sûrement sur place! Alors, on allège la valise boulimique de 200 grammes inutiles et on se sent satisfaite. Au final, deux heures de tergiversations et 18 kilos plus tard, on se dit qu'on est parée à s'