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148. Suppression de post

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Ça commence bien, j'allume l'ordi, à peine je consulte ma boite mail que je me fais engueuler par Facebook. Entre une invitation au dépistage colorectal et une proposition de devis pour des panneaux solaires, je trouve un mail de ce cher Monsieur Zuckerbeg qui me remonte les bretelles : " Stéphanie, voilà un mois que vous n'avez rien posté. " Non mais oh ! D'abord, c'est quoi ce ton ? Un " Bonjour ", un petit " Comment allez-vous, Stéphanie ? ", c'est trop demander peut-être ? Sa maman ne lui a visiblement pas appris la politesse à Marko. C'est pas pour dire, mais au dépistage colorectal ils sont un peu plus civilisés. Qu'est-ce que c'est que ces manières ? Je poste si je veux et il se trouve qu'en ce moment, je ne veux pas. Non, ce n'est pas encore une histoire de consentement. Enfin si... Enfin non ! C'est simplement qu'en ce moment, je n'éprouve pas le besoin irrépressible de partager des photos ou

147. C'est pas le Pérou

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Jusqu'à encore pas si longtemps, je n'avais jamais entendu parler de Pedro Castillo. Vous me direz, je ne m'en portais pas plus mal : aucun panaris, aucun abcès dentaire, rien. Et puis figurez-vous qu'entre deux cuites, des copains me disent : tiens, si on allait au Pérou ? Moi, je ne suis pas contrariante. J'aime bien faire plaisir. Surtout après quelques Jamaican Mule bien frais. Ni une, ni deux, en moins de temps qu'il n'en faut pour taper le code de ma carte bleue, me voilà avec un aller-retour pour Lima, des réservations en pagaille, un Guide du Routard tout neuf et les Carnets du Pérou de Fab Caro, histoire de me mettre en condition et puis de rigoler un peu. Je ne saurais que trop vous recommander ces Carnets, même  surtout si vous n'avez aucun projet d'aller découvrir Arequipa. Mais revenons à nos lamas. Le départ était prévu quatre mois plus tard en janvier donc. Pour célébrer mes cinquante ans, le Machu Picchu, comme décor, il y avait pire

146. Retour de flemme

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Et voilà, l'avion s'est posé sur la piste. Quelques rares passagers applaudissent, la plupart préfèrent  rallumer leurs portables et comme je les imite, Sosh en rajoute une couche et me rappelle qu'il est l'heure de revenir sur terre. Pas de doute, ma parenthèse islandaise est bel et bien terminée. Pour autant, contrairement aux autres passagers du vol TO4409 en provenance de Keflavik, je ne me dépêche pas  de récupérer mes affaires. Encore moins de quitter l'avion. Je ne peux pourtant pas rester là toute la nuit à regarder à travers le hublot, la pluie tomber sur le tarmac et sur ce pauvre agent de piste d'Orly ! A contrecœur, je me décide donc à me lever. Je remonte l'allée centrale, salue le steward qui s'en tamponne royal, et emprunte la passerelle vitrée qui rejoint l'aéroport.  Sur le carrousel numéro 2 de la zone de retrait des bagages, mon sac à dos se fait attendre. Peut-être que mes chaussettes sales et ma trousse de toilette se sont fait l

145. Pas de panique, c'est la police !

Ce n'est pas que je m'ennuie mais je commence à trouver ça long... Il faut dire que côté ambiance, le commissariat du vingtième, ce n'est pas exactement le Pachacumba.  Je dois cependant reconnaître que le personnel d'accueil est tout aussi aimable. C'est bien simple, j'ai cru que le brigadier planté à l'entrée allait me refuser l'entrée. Peut-être que ma tenue n'est pas adaptée aux critères de l'établissement ? Ou bien que je ne suis pas inscrite sur la liste des invités ? Je suis à deux doigts de glisser un billet de dix euros dans la main de Schwarzenegger quand il se décide finalement à me laisser entrer... Toute heureuse, je pénètre enfin dans le hall d'accueil, mais le décor et la playlist sont assez décevants. Je me dirige néanmoins d'un pas assuré vers le comptoir où je me retiens de justesse de commander un Mojito au policier de garde.  Derrière la paroi de plexiglas, ce charmant petit poulet a les cheveux d'un roux flamboyan

144. See you Nesquik !

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Un grand cri de joie. Voilà comment je suis accueillie après cinq semaines. Allez, je l'avoue, ces petits filous m'ont manqué et leurs sourires me donnent la chair de poule. Je pousse la porte vitrée de la cour de récréation et aussitôt, vingt-huit diablotins surexcités me sautent dessus. Je ne peux plus bouger. Chacun tire  sur ma robe avec ses petites mains poisseuses : " Hello Stéphanie ! Hello Stéphanie ! " Et lorsque, selon le rituel établi en classe, je demande " How are you ? " , un brouhaha s'élève dans la cour : " Me, I am happy ! I am hot ! I am hungry ! I am so so ! " Soudain, Zora lève sa petite menotte. " Stéphanie, comment on dit j'ai peur ? "  Je lui réponds et Zora répète : " I am scared. " avant d'ajouter : " Tu me souffleras si je sais plus mon texte ? " Je promets.  Dans une heure trente aura lieu  The Fairy Marathon le spectacle en anglais que nous avons répété cette année avec les CE2-