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Affichage des articles associés au libellé Paris

151. Rain on my parade

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Le moins qu'on puisse dire c'est que ça n'est pas très gai. Autour de moi, les pancartes fleurissent au-dessus de la foule. Pouvoir d'achatte ... Je veux jouir de ma retraite... Euh... excusez-moi Monsieur,on est bien à la Pride ? Non, je n'étais pas tout à fait sûre. Vous ne trouvez pas que ça ressemble étrangement à une manif anti-Macron ? En tout cas, c'est exactement le même parcours : Nation - Bastille - République. Et puis vous avez beau vous balader torse nu, je trouve que vous avez exactement les même moustaches que Philippe Martinez. C'est exprès ? D'autant que vous n'êtes pas le seul, c'est assez perturbant. En plus, cette bière qui coule à profusion ça me rappelle la fête de l'Huma... Encore que, vous avez raison, je ne vois aucun stand de saucisse à l'horizon. Il faut dire que juchées sur ses échasses à plateforme, cette drag queen sublime me bouche m'en met plein la vue. Ses faux-cils en plume sont plus longs que l'

150. One, two, three, four !

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Mehdi m'assure que c'est un vrai ticket. Je ne savais même pas qu'il y en avait des faux. Il est sur le point de dégainer la preuve d'achat sur son téléphone pour me prouver sa bonne foi. Je l'arrête, le ticket bleu dans ma main me suffit.  Paris la Défense Arena  Bruce Springtseen and the E street band  Lundi 15 Mai A 19h00 - Fosse.   Mehdi ne pourra finalement pas assister au concert. La mort dans l'âme il me cède sa place. On trouve décidément de tout sur Leboncoin. Y compris des places, à la dernière minute, pour un concert complet depuis des mois. Mehdi est un fan. Un vrai. Il était au dernier passage du Boss en 2016 à Bercy. Il se rattrapera en juin et compte bien aller l'applaudir à Zurich ou à Hambourg. Avant de le quitter, je lui promets de lui envoyer une photo. Après un weekend interminable, le lundi arrive enfin. La journée semble se dérouler plus lentement qu'un épisode de Derrick. Les heures n'en finissent pas... Enfin, il est cinq heu

146. Retour de flemme

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Et voilà, l'avion s'est posé sur la piste. Quelques rares passagers applaudissent, la plupart préfèrent  rallumer leurs portables et comme je les imite, Sosh en rajoute une couche et me rappelle qu'il est l'heure de revenir sur terre. Pas de doute, ma parenthèse islandaise est bel et bien terminée. Pour autant, contrairement aux autres passagers du vol TO4409 en provenance de Keflavik, je ne me dépêche pas  de récupérer mes affaires. Encore moins de quitter l'avion. Je ne peux pourtant pas rester là toute la nuit à regarder à travers le hublot, la pluie tomber sur le tarmac et sur ce pauvre agent de piste d'Orly ! A contrecœur, je me décide donc à me lever. Je remonte l'allée centrale, salue le steward qui s'en tamponne royal, et emprunte la passerelle vitrée qui rejoint l'aéroport.  Sur le carrousel numéro 2 de la zone de retrait des bagages, mon sac à dos se fait attendre. Peut-être que mes chaussettes sales et ma trousse de toilette se sont fait l

145. Pas de panique, c'est la police !

Ce n'est pas que je m'ennuie mais je commence à trouver ça long... Il faut dire que côté ambiance, le commissariat du vingtième, ce n'est pas exactement le Pachacumba.  Je dois cependant reconnaître que le personnel d'accueil est tout aussi aimable. C'est bien simple, j'ai cru que le brigadier planté à l'entrée allait me refuser l'entrée. Peut-être que ma tenue n'est pas adaptée aux critères de l'établissement ? Ou bien que je ne suis pas inscrite sur la liste des invités ? Je suis à deux doigts de glisser un billet de dix euros dans la main de Schwarzenegger quand il se décide finalement à me laisser entrer... Toute heureuse, je pénètre enfin dans le hall d'accueil, mais le décor et la playlist sont assez décevants. Je me dirige néanmoins d'un pas assuré vers le comptoir où je me retiens de justesse de commander un Mojito au policier de garde.  Derrière la paroi de plexiglas, ce charmant petit poulet a les cheveux d'un roux flamboyan

139. Un taxi nommé désir...

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D'accord, il était 21h. D'accord, nous avions l'air de deux touristes dans nos cirés jaunes assortis. D'accord, le bonheur sur nos visages pouvait paraître indécent. D'accord, nous venions de passer à l'heure d'hiver entraînant chez certains des troubles du sommeil, de l'irritabilité et une baisse de la capacité de travail. Et d'accord, d'accord, nous arrivions à Paris qui n'est pas précisément connue pour la courtoisie de ses habitants. Il n'empêche, ce ne sont pas des excuses.  Je rentrais donc de Noirmoutier avec mes camarades par le TGV INOUI 8926 en provenance de Nantes. Nous venions de passer trois jours sur une île entre la terre et la mer, entre le soleil et la pluie, entre les huîtres et les patates bref une île, entre le sel et l'eau. Un parfum d'iode et de moules marinières s'accrochait à nos cheveux emmêlés par le vent... Le chant des vagues, le cri des mouettes et la voix de Cabrel fredonnant Hors-saison continua

112. Au nom du Rose

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Mais qu'est-ce que je fais ici? On est dimanche, il est 10h30, il pleut, j'ai froid et je piétine sur un hippodrome au milieu d'une foule en T shirt rose  depuis 20 minutes. Sur un podium à quelques mètres, un énergumène survolté hurle des propos inaudibles dans un micro tandis que dans le lointain, rugissent les basses de Alright  de Jain. Je pourrais être tranquille au chaud sous ma couette à regarder la saison 6 de Orange is the New Black , mais non. Qu'est-ce qui m'a pris? En plus, Taystee vient de se faire coller le meurtre de Piscatella sur le dos et moi je la laisse tomber pour piétiner sous le crachin de l'hippodrome de Vincennes. Et on ne peut pas dire que j'évoque en quoi que ce soit le noble et fier étalon, plutôt la tête du balai à franges d'un agent d'entretien, quoique... Je piaffe d'impatience qu'on annonce enfin le départ. Car si je me suis levée à 8h un dimanche, si j'ai traversé le Bois de Vincennes à vélo sous la plu

105. Crise de neige

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Je reviens de vacances. Enfin je reviens. Y a trois semaines déjà. Huit jours de repos, de bien être, de dépaysement total et parfaits. Plage? Farniente? Tropiques? Que nenni ! C'est en Suède que je suis partie, ce pays dont Strindberg, Bergman, Vilhelm Moberg, Henning Menkell et Ikéa m'ont tant fait rêver. Un voyage en plein cœur de l'hiver, entre le cristal et le verre comme dit l'autre. C'est chouette quand un rêve devient réalité. En mieux. J'ai fait le tour d'un archipel, j'ai mangé du hareng, j'ai gravi des tertres funéraires enneigés que j'ai dévalés avec une joie enfantine sur les fesses, j'ai marché sur un lac, j'ai dégusté des kanelbulle, j'ai vu des rennes et des loups, j'ai fait du patin, je me suis baignée dans un lac gelé, j'ai couru me réchauffer dans un sauna avant de recommencer (!) et puis je suis rentrée, heureuse d'avoir vu de mes yeux un pays où je n'avais voyagé qu'à travers les pages de mes

83. Train d'enfer

Vendredi dernier je prenais le train. J'aurais pu prendre la mouche, mais je ne verse pas dans l'entomologie, les insectes me dégoûtent. Ça rampe, ça pince, on ne sait pas où est la tête... Beurk! J'aurais pu prendre le large mais c'est comme les insectes, les fonds sous-marins me flanquent la frousse. Ça colle, ça pique, on ne sait pas combien d'yeux vous regardent... Yeark! J'aurais pu essayer de prendre la lune par les dents. J'ai toujours eu le goût des missions impossibles. Et puis c'est joli la lune. Rien d'angoissant... Rien de dégoûtant... Mais non. Rien de tout ça. A la place, j'ai pris un bête de train. Un Paris-Metz tout simple. Rien de très exotique en somme. Metz pour l'exotisme, ce n'est pas Bangkok. Quoique les deux villes aient en commun d'avoir une longue saison des pluies. Et deux ou trois sex-shops. Mais je m'égare. De l'Est forcément. Le train TGV 2209 partait à 13h40 de la voie 8. Ils, comprenez deux

81. Terrassée...

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Aujourd'hui, c'est mardi. Paris pleut. Ou plutôt, Paris pleure. Moi, j'en ai assez de pleurer. Assez de promener ma peine le long du macadam entre les fleurs, les hashtags, les paraboles des camions des télés internationales et les bougies. Assez depuis trois jours, de cette envie de vomir, de ne pas pouvoir dormir et de ce funeste refrain qui me tourne dans la tête Ah... Ah... Ah... Je me sens pas bien. Ah.. Ah.... Daech ça craint. Pour une fois que j'ai rien bu, j'aurais peut-être dû... Pourquoi je me sens si mal?  Facebook m'a suggéré de me peinturlurer en bleu, blanc, rouge. Twitter m'a conseillé de mettre une bougie à ma fenêtre.  Instagram m'a encouragée à boire des coups en terrasse.   Le Président de la République m'a incitée à faire une minute de silence. Et même, de New York à Londres en passant par Le Caire et Berlin, le monde entier a tenté de me consoler en me chantant la Marseillaise.  Tout ça, c'est gentil. Mais vain. Rien